Tendance à se souvenir plus facilement des dernières informations reçues.
Les dernières informations reçues sont plus facilement mémorisées et rappelées.
Les décisions et jugements sont souvent biaisés en faveur des données ou arguments les plus récents.
L'effet de récence diffère de l'effet de primauté, qui favorise les premières informations reçues.
En débat ou en publicité, conclure en dernier peut avoir un impact plus marqué, exploitant ainsi l'effet de récence.
L’effet de récence est un biais cognitif où les informations les plus récentes reçues par une personne ont un impact disproportionné sur sa mémoire et ses décisions. Cet effet est souvent comparé à l’effet de primauté, qui désigne la mémorisation préférentielle des premières informations. Alors que l’effet de primauté concerne l’ancrage des premières informations dans la mémoire à long terme, l’effet de récence reflète la persistance des dernières informations dans la mémoire à court terme.
L’effet de récence s’explique par le fonctionnement de notre mémoire à court terme, qui a une capacité et une durée limitées. Les informations les plus récentes sont encore présentes dans cette mémoire à court terme et sont donc plus facilement accessibles et rappelées. Cela se manifeste particulièrement dans des situations où l’on est exposé à une série d’informations, comme lors d’une présentation ou d’un apprentissage.
Dans la prise de décision et la formation d’impressions, les dernières informations reçues sont souvent considérées comme les plus pertinentes ou urgentes, éclipsant parfois les données antérieures. Par exemple, dans un débat, les arguments finaux sont ceux qui restent les plus vivement dans l’esprit des auditeurs. De même, les publicités ou messages diffusés peu de temps avant une décision d’achat peuvent être plus influents que ceux présentés plus tôt.
L’effet de récence a des implications importantes dans divers domaines tels que l’éducation, la psychologie de la consommation, le marketing et la communication. Il souligne l’importance du timing dans la présentation des informations et la nécessité de réitérer les messages clés pour contrer l’oubli des détails présentés plus tôt.
Bien que les concepts de l’effet de récence et de primauté aient été observés depuis longtemps, leur étude scientifique formelle a été menée dans le milieu du 20e siècle. Les travaux de Solomon E. Asch et d’autres psychologues ont été cruciaux pour mettre en évidence ces effets dans le domaine de la psychologie cognitive.
Ces chercheurs ont mené diverses expériences montrant que les gens ont tendance à se rappeler mieux et à donner plus d’importance aux informations présentées en dernier dans une série. Ces études ont impliqué des tâches de mémorisation de listes de mots, de chiffres ou d’autres éléments, ainsi que des expériences sur la formation des impressions et des jugements.
L’identification de l’effet de récence a contribué de manière significative à notre compréhension de la mémoire et de la prise de décision. Elle a aidé à expliquer comment les informations sont traitées et retenues, et a mis en évidence les limites de notre mémoire à court terme. La reconnaissance de cet effet a également eu des implications pratiques, notamment dans les domaines de l’éducation, où les enseignants peuvent utiliser ces connaissances pour structurer le matériel d’apprentissage de manière plus efficace.
Les orateurs peuvent mettre en avant les points les plus importants à la fin de leur discours pour s'assurer que ces points restent dans l'esprit de l'auditoire.
Les publicitaires utilisent souvent l'effet de récence en plaçant des messages clés ou des appels à l'action à la fin des publicités. Cela augmente la probabilité que les téléspectateurs se souviennent de ces messages et agissent en conséquence.
Les enseignants peuvent observer que les étudiants se souviennent mieux des informations présentées à la fin d'une leçon ou d'un cours.
Lors de la lecture de critiques ou de commentaires en ligne, les consommateurs peuvent être plus influencés par les derniers commentaires lus, ce qui peut affecter leur perception globale d'un produit ou d'un service.