Le biais de négativité découle de la tendance psychologique à accorder plus d’importance aux expériences, informations ou émotions négatives qu’aux positives. Ce biais est enraciné dans le mécanisme de survie humain, où reconnaître et réagir rapidement aux stimuli négatifs ou dangereux pouvait être une question de vie ou de mort. Dans les premiers temps de l’humanité, être attentif aux menaces potentielles, comme les prédateurs ou les conflits au sein du groupe, était crucial pour la survie.
Ce biais se manifeste dans divers aspects de la vie quotidienne et influence notre façon de percevoir le monde. Les informations ou expériences négatives ont un impact émotionnel plus fort et sont donc plus facilement mémorisées. Elles ont tendance à être plus saillantes dans notre esprit et influencent davantage nos jugements et décisions. Ce phénomène est lié à la façon dont notre cerveau traite les émotions : les réactions négatives impliquent des processus cognitifs plus complexes et sont associées à des réponses émotionnelles plus intenses.
Le biais de négativité peut également être influencé par des facteurs culturels et individuels. Dans certaines cultures, l’accent est mis davantage sur les risques et les dangers, renforçant ainsi la tendance à la négativité. De même, des expériences personnelles, notamment celles associées à la douleur ou au traumatisme, peuvent exacerber cette tendance chez certains individus.